Les grandes vacances des élèves touchaient à leur fin, et Mel avait enfin l'occasion de revenir traîner à Beauxbâtons. Après leur petit rendez-vous amoureux, ils n'avaient plus eu l'occasion de se revoir. Comme part hasard, au moment où Lysander devenait libre comme l'air, c'était au tour du quart-vélane d'être submergé de travail. Classe ces papiers, va faire un tour auprès des centaures, assure la paix dans le pays. Rien que ça. Enfin, fin Août arrivant, on lui demanda de retourner aider le prof de SCM, apparemment tout le monde avait été content de ses interventions et de son utilité dans la protection des élèves. Peut-être aurait-il dû être prof en fait ? Non... Même si ça le faisait chier, il aimait la vie d'aventure et de stimulation que lui offrait son métier d'auror. Seulement, il aurait préféré pouvoir rentrer chez lui afin de prendre une douche. A peine revenait-il du sud de la France qu'il devait se rentre IMMEDIATEMENT à l'école.

Après une petite négociation, il eu toutefois accès à la salle de bain des professeurs. Oui, parce que partager un moment de nudité avec des adolescent aux hormones agitées, très peu pour lui. Il avait bien trop conscience que se balader à poils dans le nid de nos petits zizis radar était bien trop risqué pour lui. Enfin ! Il prit le temps d'allumer l'eau chaude, créant dans la pièce une atmosphère très vaporeuse. Une fois complètement nu, il se plongea dans le bain principal. Ils étaient quand-même bien lotis ces professeurs, avec des thermes à disposition et surtout à volonté. L'eau lui arrivait à peine plus haut que ses hanches, juste assez pour cacher ce qui n'était pas forcément à exhiber. Sous l'effet mouillé, ses tatouages en ressortaient d'autant plus contrastant avec la pâleur de sa peau. La vapeur créait sur son corps de fines gouttes qui ruisselaient le long de son torse et de son dos. Il aimait être là, juste là, à moitié trempé dans l'eau très chaude du bassin.

Rapidement, il se plongea entièrement dans l'eau fumante. Sentir la chaleur l'envelopper tout entier était quelque chose de grisant pour lui. Et lorsqu'il sortit la tête de l'eau, il entendit un bruit. La pièce était complètement plongée dans une buée épaisse. Peut-être avait-il trop monté la température de l'eau ? Alors qu'il se dirigeait à l'autre bout du bain afin d'aller manuellement régler la température de l'eau - sa baguette étant hors de portée de main - il aperçu un mouvement. D'abord comme une silhouette. Puis la buée qui stagnait jusque là à la surface de l'eau et jusqu'à hauteur d'homme fut balayée par une paire d'ailes translucides qui se déployèrent avec grâce. Curieux, il entreprit d'aller voir ça par lui-même. Un homme était contre le bord, lui tournant le dos.

S'il n'était pas captivé par la beauté de cette paire d'aile, il aurait très certainement directement reconnu son cher et tendre Lysander. Mais là... C'était trop fort pour lui. Délicatement, du bout des doigts, il en effleura une. Elle était magnifique, comme du cristal très joliment gravé de nervures. Au touché, c'était à la fois doux et fragile. Toujours du bout du doigt, il glissa tout le long de l'aile jusque rejoindre le dos qui la portait. Ce ne fut qu'à ce moment qu'il posa enfin ses yeux sur l'homme qui lui tournait alors le dos. Comme prévu, il le reconnut. A la fois très surpris et émerveillé, il laissa glisser sa main jusque sur la nuque de l'homme.

Lysander ? Murmura-t-il en souriant afin de l’interpeller avec douceur.

Etait-ce la chaleur du bain ou la vision si érotique qui s'étalait devant lui qui lui donnait chaud à ce point ? Le visage écarlate, Lysander semblait si vulnérable devant lui, comme s'il suffisait d'un courant d'air pour qu'il parte en poussière. Ou d'un simple frôlement pour l'embraser subitement. C'était comme si à chacune de leurs rencontre, son self-contrôle était chaque fois un peu plus mit à l'épreuve. Chaque fois, la situation était plus délicate que la précédente. Mais là, c'était presque trop pour lui. Il fit un pas en arrière, tout naturellement, juste assez pour
laisser une distance de sécurité entre leurs du corps si exposés.

Je rentre d'une mission dans le sud de la France, on m'a dit de venir immédiatement à Beauxbâtons pour commencer à organiser ma rentrée, car je suis de nouveau affecté à l'école, avec vous en fait. Il lui racontait alors, à voix basse, comme s'il n'osait pas parler fort de peur de l'effrayer. J'ai juste réussi à négocier une douche, et comme je ne voulais pas traîner avec les élèves... Enfin je ne pensais pas vous croiser ici, et je dois avouer que j'en suis vraiment... très... très agréablement... surpris. Continua-t-il avant de jouer un peu nerveusement avec son piercing à la lèvre. Je suis content de partager mon bain avec vous. Mais vous préféreriez peut-être un peu plus d'intimité ? Lui demanda-t-il ensuite, plus pour lui demander la permission de s'approcher que pour vraiment lui proposer de partir si besoin.

Un sourire carnassier naquit sur le visage de Melville lorsque Lysander se jeta presque sur lui pour enlacer leurs doigts. Ceci juste pour lui dire de rester, voilà qui était très amusant. Félin, il s'approcha un peu plus de Lysander, maintenant fermement sa main pour qu'il ne s'en dégage pas. Son corps encore mouillé pouvait sentir la chaleur de celui du professeur tant ils étaient proche l'un de l'autre. Il lui souriait, enjôleur, sensuel. Et s'il tentait une approche là ? Dans l'intimité de leur bain, dans l'embarra de leur nudité. Son autre main vint lui dégager une mèche du visage. Cette idée l'amusait, il était vraiment d'humeur à se changer les idées et son activité préféré avait toujours été de titiller ce magnifique professeur. Cependant, contrairement à quelques mois plus tôt, il était totalement sérieux, et définitivement éprit de cet homme.

Effectivement nous ne sommes pas des enfants... Et nous pouvons faire tout autre chose que des batailles d'eau... Lui susurra-t-il en riant doucement. Mais peut-être pourriez vous avoir peur que je ne m'en prenne à votre corps,
monsieur Ivanov. Continua-t-il d'un air à la fois sérieux et taquin comme il sait si bien le faire. Enfin, vous savez très bien je ne ferai jamais rien qui puisse vous blesser d'une quelconque façon. Ajouta-t-il afin de nuancer toutefois ses mots afin que notre frêle petit fae ne prenne pas peur.