Les yeux humides et le reste des ses membres endolories, France venait d’immerger de son long sommeil. Tout contre lui, il pouvait sentir un corps chaud et deux bras l'emprisonnaient. Doucement ne voulant pas réveiller le vampire car Frannie avait dû mal à se remettre de ses émotions et surtout à ce souvenir de ce qu'il avait fait la vieille au soir. Avait-il coucher avec Ruthven ? Regardant sous la couette pour voir si il avait encore son slip. Il retient un soupire de soulagement. Bon, qu'allait-il faire maintenant ? Frannie partie discrètement vers sa salle d'eau, pour se rafraîchir. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit une morsure violace sur son coup ainsi que des suçons un peu partout sur sa peau laiteuse. Une chose est sûre, ils n'avaient pas que jouer à la belote. Sur la pointe des pieds, il se dirigea vers sa cuisine pour préparer le petit déjeuner pour son nouvel invité. Après un bon café, il pourra se souvenir enfin. La machine à café était lancé, deux tasses posées sur la table ainsi qu'une corbeille de viennoiserie. France se prit un shot de Chufa, un goût particulier mais qui donner un coup de booste pour le corps ! Une grimasse plus tard, le blond remarqua enfin la chouette qui tapait contre le carreau de sa vitre avec une lettre. Curieux, il récupéra celle-ci -après avoir remercier l'oiseau avec des friandises- et commença à lire la missive. Quelle ne fut pas sa surprise de voir quelle provenait de Frank, et qu'il était enchanté de leur rendez-vous d'hier. Et qu'il voudrait remettre ça, une autre fois. Levant les yeux au ciel, il pria les dieux pour que ce gentil gars l'oublie avec le temps car lui l'avait vite oublié.

France venait à peine de terminer la lettre du dénommé Frank. Le pauvre bichon était en manque d'amour et pour lui celui qui arriverait à remédier ce manque était le cracmol. Se remettant les idées en place. Frannie vit sa lettre lui être retirer des doigts pour finir en copeau. Il ouvrit la bouche hébété par ce qu'il venait de se passer. Le blond se retourna pour tomber sur le sourire du connard qui se croyait pour le Roi du monde. Certes, la nuit dernière fut particulièrement exquise pour les quelques souvenirs qu'il avait. Mais ce n'était pas une raison de lui déchirer sa lettre ! La désinvolte que faisait preuve le brun mit en rogne le cracmol. « Bonjour, pourquoi as- tu déchirer ma lettre ? » marmonna mécontent le jeune homme. Ne répondant pas à la question que venait de poser l'autre. Puis de toute façon, si Frannie venait à poser ses yeux sur cet éphèbe, il allait soupirer comme une chatte en chaleur en manque. Contournant le plus vieux, il partie vers son comptoir pour boire sa tasse de café encore fumante et tendit l'autre vers Alois. Sa jugulaire lui faisait encore mal. Et Frannie se prit à rêver à revivre cette expérience. Mais souvent les bonnes choses ont une fin.

La seule réponse qu'il put donner fut d'hausser les épaules, tellement qu'il était dépité de la débilité de la réponse de l'autre. A cause de lui, il allait devoir envoyer une réponse au pauvre Frank et lui expliquer que ses chats se sont amusés avec la lettre. En parlant des deux rats nus, ils devaient dormir encore dans la bassine à linge ou dans son armoire. Le goût amer du café, aida à lui remettre les idées en place. Une certaine tranquillité s'installa entre les deux. En même temps vu la tête que tirait Alois et la migraine qu'avait France. Il était tellement blasé de la situation, que France se noya dans son café. Il ne pouvait décidément pas sauter sur Alois, pour faire un tour sur l'autoroute. Reposant sa tasse, il croqua en pleine dent dans son croissant, poussant un faible gémissement de satisfaction. Depuis hier, il n'avait rien grignoter et mourrait de faim. En voyant le regard en coin du vampire sur sa marque et un brin de culpabilité dans les yeux. « C'est moins douloureux que ce que laisse penser la marque. Un peu de crème et le tour est joué. » expliqua avec un faible sourire le blondinet pour rassurer l'autre.

Le mot surprit ne définissait pas assez dans l'état où se trouvait le cracmol. Quand il s'était levé, France avait bien vu le faible pourcentage de chance pour que l'autre ne s'enfuit pas. Et maintenant le voilà entrain de lui proposer une sortie. Qui aurait cru, que des la premières rencontres avec l'autre. Ils se retrouvaient ici dans son appartement autour d'un café à papoter ? Lui avait encore dû mal à se faire à l'idée que le connard de la dernière fois -avec qui il avait bécoté la vieille- est l'envie de passer du temps avec lui. Son regard émeraude tomba une nouvelle fois sur ses lèvres, il ressentait encore cette envie de les embrasser. Soupirant et surtout dépité par la contradiction de ses sentiments. « Pourquoi, puis j'ai rien d'autre à faire » répondit Frannie favorable à l'invitation, puis qui aurait pu refuser de bouffer gratos ? Il posa sa tasse dans l'évier et s'est dans son fameux et incontournable mouvement de hanche made in Beyoncé qu'il partit dans la chambre se préparer.