Grace Snorkack

I'm untouchable darkness, a dirty black river to get you through this. In the mouth of madness, down in the darkness

Scolarité

Comme vous le savez puisque vous le lisez pour la vingtième fois, Gracie était née dans l'Irlande indépendante. Pas de Poudlard ou de Beauxbatons pour elle, seulement une petite école perdue - aussi perdue que chez elle. Obligée de se taper des heures de marche avant d'y arriver car évidemment, de sa taule, il n'y avait aucun moyen de transports (moldu comme magique d'ailleurs). Mais Grace avait de bonnes chaussures, de bons pieds, alors chaque jour, elle faisait calmement le trajet.

L'école était petite, et G n'avait jamais été douée pour se faire des amis de toute façon. Elle aimait beaucoup faire du collage avec des morceaux de papier petite -son père lui avait même confectionné un trophée pour cela - mais elle supposait qu'elle n'avait plus le droit de se préoccuper de ceci, en grandissant, n'est ce pas ? Grace était le genre de petite fille à manger ses craies, à manger tout et n'importe quoi d'ailleurs, tout va à sa bouche. Même ses doigts, la gamine s'était déjà mordue plusieurs fois.

La rouquine avait toujours excellé en ce qui concernait capturer les créatures dangereuses qui se faufilaient dans la classe et les relâcher en pleine nature, aussi elle décida très vite de s'y orienter. Si le choix ne semblait pas forcément évident à l'époque, il l'est pour tous aujourd'hui.

Une fois sortie de l'école élémentaire, la petite décrocha un stage puis un autre, avant de trouver ses premiers boulots et refuser ceux du ministère. Avait-elle une dent contre le ministère ? Sûrement. Elle aurait aimé partir, loin, sans jamais revenir. Mais c'était eux qui payaient les factures, trouvaient du travail... Alors elle utilisa cette dent comme gagne-pain - pour se payer du bon fromage de brebis bio - et très vite, développa une grande passion pour les dragons. Cela lui donnait l'enfant d'avoir un enfant rien que pour lui donner un nom de dragon. Pauvre gosse. Et pauvre Gracie.

Famille

Grace n'avait qu'un mot pour décrire sa famille : brisée. Elle connaissait sa grand-mère maternelle, mais pas sa mère. Son père, mais pas ses grands-parents. Elle n'avait jamais cependant trouvé qu'il lui manquait quelque chose, même pas une petite tête brune qui fit apparition dans sa vie alors qu'elle n'avait que quelques années. Son père souvent en expédition, elle s'était toujours occupée toute seule, ou bien avec son dit frère.

Sa grand-mère s'appelait Arabette. Il fallait avouer que c'étai un bien joli nom pour une vieille dame, surtout pour une française. Arabette, ça lui faisait penser à un brin d'herbe frais, au sirop pour la toux - et elle aimait ça le sirop pour la toux - et aux pastilles aromatisées au miel qu'elle prenait sans cesse. Ara était un très beau diminutif qu'elle aurait volontiers porté. Bon, il fallait bien avouer que le prénom faisait lui-même bien vieillot et qu'en Irlande, là où elle grandissait depuis toujours, personne n'aurait été capable de le prononcer. Elle habitait loin, mamie Arabette, et elle ne la voyait que très peu petite. En déménageant en France, c'était différent. Mamie avait toujours été jolie fille, et il fallait dire qu'elle lui ressemblait un peu. Oh, rien de bien flagrant, une ressemblance le temps d'un sourire simplement. Elle lui racontait des histoires sur sa môman, qui elle était et pourquoi elle était partie. Si elle avait toujours essayé de comprendre, aujourd'hui, elle avait très bien compris : il n'y avait aucune excuse à ce genre de comportement.

Son père, à présent. C'était un elfe avec des oreilles plus coupantes que du papier, et un humour qui avait de quoi désarmer. Il n'était pas si grand, mais toujours charmant, avec une tête bien remplie - mais la plupart du temps, il en sortait des idées farfelues. C'était un chercheur en botanique qui avait un peu perdu les pédales depuis qu'il s'était fait virer de la préfecture irlandaise et recherchait incessamment la preuve que les rhododendrons ailés existaient. Grace y croyait de tout son coeur, et savait qu'un jour l'on reconnaîtrait son génie (elle, en tout cas, ne pouvait passer à côté). Il avait une houppette rousse sur la tête, et un grand sourire accroché à ses lèvres. Il n'était pas vieux, et pourtant, la femme ne se rappelait pas de l'avoir déjà vu avec des dents. Il faisait beaucoup d'expériences et aimait clairement la vie et sa famille. Avec un papa comme ça, Grace n'aurait eu besoin de personne d'autre sur Terre.

Mais elle avait clairement besoin de son frère. Lysander, sa fleur de Lys comme on l'appelait dans la famille recomposée des Snorkack. Un beau garçon, physiquement comme mentalement - même si elle s'était toujours concentrée sur son mental. C'était d'ailleurs une grande surprise lorsque petits ils allaient se baigner tous les deux, de découvrir que les autres filles le dévisageaient de haut en bas. Etait-il beau ? Ou tellement laid qu'on DEVAIT le regarder de travers ? La jolie était habituée à voir des prétendants s'agenouiller devant lui, tandis que la petite fleur pensait bêtement qu'ils étaient dans cette position pour refaire ses lacets. Et dire qu'elle ferait n'importe quoi pour le protéger... Pour LES protéger. La famille, c'était sacré.

Et lorsque les amourettes passeraient...
Il n'y aurait plus que Grace pour les pleurer.

Caractère

Grace était un petit chien teigneux. Elle aimait grogner, et s'en mettre partout quand elle mangeait. Elle aimait beaucoup les produits de la nature comme les cochonneries, la femme était d'avantage considérée comme un fourre-tout que comme une réelle personne. Elle adorait la bière, la vraie, irlandaise, celle qu'on ne pouvait pas boire convenablement et qui nous laissait toujours avec cette moustache adorable.

Gracie était persuadée qu'elle aurait fait un homme fantastique. Ses poils ne poussaient pas trop, et quand bien même qu'elle aurait la flemme de les épiler. Une femme de la nature, j'ai dit. Et qui dit nature dit solitude, aussi la compagnie des autres avait tendance à l'agacer très vite. Elle aurait aimé cracher du feu, comme les dragons ! Ou de l'eau, comme une fontaine, pour les calmer lorsqu'ils s'agitaient. La vorace avait une soif d'aventures et de découvertes sans pareil, qui lui permettait d'exercer ses dons d'elfe-méga-génial et curer ses plus profondes blessures. Son rêve ? Voler à dos de dragons. Une femme très ambitieuse, donc, mais pas moins téméraire. L'action ? C'était ennuyant. Le danger, voilà qui était amusant !

Elle aimait aussi sa famille, et le fait qu'elle n'était pas trop grande. Les lardons, mais pas trop cuits. Les pains au chocolat et les chocolatines #DontJudge. Elle détestait démêler le vrai du faux, et cela valait pour le faux-cuir et les fausses peaux. Si vous êtes contre le principe, pourquoi en porter ? >De toute manière, G trouvait ceci très laid. L'on aurait pu la décrire comme une femme avec une bouche plus grande qu'elle, avec des moeurs peu particuliers.

La rousse aurait volontiers vécu d'amour et d'eau fraiche, avec un sanglier comme animal de compagnie et un groupe de scouts comme seuls amis. Lorsqu'elle divaguait, pouvaient sortir de sa tête tout un tas d'idées - dont elle n'était pas peu fière. Oh, ce qu'elle était une méchante gamine !

Mais apparemment, chien aboyait plus fort qu'il ne mordait. ;)

Physique

Grace était une Irlandaise tout ce qu'il y avait de plus classique. Des cheveux délavés d'un roux commun, un regard fatigué qui dévoilait des petits yeux bleus occupaient la plus grande partie de son visage. Avait-elle parlé de ses lèvres de mammouth et de son front d'alligator ? Quand elle disait qu'elle aimait la nature... Sa frange qu'elle ne peignait jamais passait son temps à virevolter de droite à gauche et sa peau matte la faisait d'avantage ressembler à une tomate. Ses sourcils épais lui donnaient l'impression de toiser le monde, et ses tâches de rousseur n'étaient que des tâches héréditaires qui lui rappelaient que ce n'était pas le cas. Sa bouille de démon je-m'en-foutiste ne faisait qu'accentuer son style vestimentaire.

Des vieux vêtements, voilà ce qu'elle portait. De vieux bouts de tissus qu'elle avait rapiécés pour ne pas avoir besoin d'en changer au fur et à mesure que le temps passait. Une robe de ses quatre ans était devenue son shirt préféré, et son pull qu'elle portait tout le temps n'était qu'une grosse couverture d'enfant. Ce manque de savoir-vivre était sûrement dû à sa vie de sauvage et ses airs de babouin affamé. Elle fabriquait elle-même ses propres produits, son pseudo maquillage qu'elle utilisait à l'excès, et son odeur lui était bien propre : l'odeur du chien mouillé.

Son corps était parcouru de cicatrices par ci par là - elle avait même une excroissance entre les seins qu'elle qualifiait de troisième téton - de brûlures la plupart du temps. Un moyen pour son corps de s'auto-défendre contre les beaufs ? C'était comme cela qu'elle l'aurait expliqué. Grace n'était ni grande ni petite, et de toute façon, face à un dragon, tout le monde paraissait minuscule. Elle avait quelques formes qui ne se complétaient pas dû à son activité physique élevée.

Lorsqu'elle s'exprimait, c'était toujours avec un fort accent irlandais, et en tapant des pieds et des mains. De nombreux gestes, des mimiques d'expression, Grace était définitivement très vive. Elle gonflait souvent les joues en parlant, et piquait du nez à chaque émotion forte qui la traversait.

acidbrain

L'après-guerre