Le week-end venait de s'achever, et la reprise des cours de commencer. Les yeux dans les vagues, il regardait ses élèves travaillaient silencieusement sur leur devoir surveillé. Lys n'avait pas pu s'empêcher de se toucher à de nombreuses reprises ses lèvres. Il pouvait encore sentir la sensation de ce baiser fougueux que lui avait retourner Melville. Pourtant, la situation entre eux ne s'était pas amélioré. Il fallait dire, que le professeur ne savait pas trop comment se positionner. Etait-il un couple ? Un couple en essai ? Des amis avec supplément à la crème ? Le coeur palpitante et le corps remplit de paillettes. Lysander était perdu, et cela se voyait dans ses gestes gauches. Quand la seconde heure venait de sonner, Lys passa dans les rangs pour récupérer les copies souhaitant une bonne après midi à ses cinquièmes années. Maintenant, le voilà seul à seul avec l'homme qui avait fait battre son coeur il y a quelques jours. Et il eut du mal à déglutir correctement. Il se sentait défaillir à la moindre seconde. Il ne savait pas comment aborder le sujet. Lys était beaucoup trop timide et maladroit pour entamer la conversation entre les deux. En plus, il avait essayé pendant tout le cours d'éviter de regarder dans la direction de l'auror qui était venu superviser le cours. Cette fois-ci, il était comme un enfant qui avait fait une bêtise et dans l'attente de sa fessée. Il ne craignait pas Melville, juste les mots. Parfois les mots étaient une arme féroce !

En ce beau lundi de février, la présence de Melville au cours de Soins aux Créatures Magiques était pas forcément obligatoire, mais il n'avait rien trouvé de mieux que de venir potasser quelques livres liés aux créatures disponibles dans la salle. Après tout, on devait bien apprendre tous les jours, non ? C'était dan ses onctions de venir superviser le cours de toute façon. Et puis il avait tellement eu envie de voir Lysander que c'était un passage obligatoire. Durant les heures de cours, il était resté dans un coin de la salle, assez en retrait pour ne pas interférer mais assez près pour dévorer du regard le professeur qui, visiblement, en était assez perturbé. Un sourire amusé au coin des lèvres et l'oeil taquin, il se demandait bien ce que pouvait penser le faë à cet instant.

La sonnerie retentissant, Melville ferma ses livres à l'unisson avec les élèves bruyants. Une fois toute la marmaille sortie de la salle, Lysander passa entre les rangées de table et alors qu'il lui tournait le dos, allant dans une autre direction, le jeune auror se glissa dans son dos et vint lui mettre une main sur la hanche, le hélant avec sensualité. Son torse était près, très près, du dos du professeur. A ce moment là, le quart-vélane était un peu comme un chat sur le point de fondre sur sa proie.

- Bonjour Professeur Ivanov. Lui dit-il, la voix feutrée empreinte d'un enjouement presque palpable. Votre cours était très intéressant. Mais vous avez semblé un peu nerveux, est-ce que vous allez bien ?

Il sursauta en sentant le contact avec Melville et lâcha un faible couinement digne d'une souris. "Bonjour, auror Grivois. Je vais bien et vous ?" répondit le professeur en essayant de masquer sa gêne dans sa voix tremblante et incertaine. Faisant un pas en avant, il se retourna pour faire face au brun. En revoyant ce visage, dont il avait partagé plusieurs baisers. Lui donna une nouvelle rougeur au niveau des joues. Ses oreilles qui n'étaient pas en reste, frétillaient de bonheur avec ses membranes. Le russe ne savait pas comment se comporter avec le jeune homme. Faire comme-ci tout cela n'était qu'un rêve, se comporter comme une vieille connaissance, l'embrasser ? Il était trop timide et perdu pour faire le moindre geste. Peut-être qu'il se sentirait plus confiant si cela venait de Melville ? Au moins, il serait fixer et à l'avenir ne plus faire un faux pas. Le fae colla son bassin contre le rebord de la table pour prendre appuie contre elle, et ne pas déchanter devant ce regard qui arrivait à lui faire perdre les mots dans les trois langues qu'il connaissait. Se léchant les lèvres dans un réflexe instinctif dû à la gêne et au stresse. Il se sentit spectateur de son propre destin.

- Beaucoup mieux maintenant que je suis en votre compagnie. Lui répondit-il, enjôleur.

Lorsque Lysander s'écarta, venant lui faire face en s'appuyant contre une des tables, Melville réduisit de nouveau la distance, aussi sinueux qu'un serpent. Les yeux brillants, il cherchait dans le regard de l'autre homme un signe lui permettant de trouver sa place dans leur relation. Lentement, il se pencha par dessus lui, venant lui prendre la main avec une certaine réserve. Il lui laissait le temps de refuser, le temps de s'enfuir. Peut-être que le professeur regrettait l'instant de fougue certainement induit par l'ambiance plus que par de réels sentiments. Il ne s'arrêta qu'au moment où seuls quelques millimètres séparaient alors leurs lèvres.

La salle était plongée dans le silence si bien que l'on pouvait presque entendre battre le coeur de l'Auror. Cette timidité, cette réserve, en rendait la chose que plus excitante, que plus désirable. Si près de lui, son regard planté dans le sien, il pouvait sentir le parfum qu'il aimait temps et qu'il reconnaîtrait entre mille : celui de Lysander. Il avait envie de fondre sur lui, de le couvrir de son amour si longtemps préservé, mais il ne voulait pas le faire fuir, il ne voulait pas le gêner à outrance, et encore moins s'imposer à lui. Comme si un aimant les rapprochait, il se pencha doucement, presque imperceptiblement, jusqu'à frôler la bouche de Lysander.

Toutes les certitudes du professeur venait de s'envoler quand il vit cette bouche s'approcher de la sienne. Il ne pouvait pas résister à ces deux pétales. Délicatement, il posa les siennes sur celle de Melville dans un baiser papillon et fugace. "Je suis content, de te voir " dit Lysander en laissant le vouvoiement de côté pour adopter le tutoiement. De toute façon, il était devenu assez proche de Melville pour le tutoyer. Tendrement, il caressa la joue velouteuse du plus jeune. Se penchant, dans un baiser esquimau il frotta son nez contre celui du brun. Il fit un grand sourire à l'auror avant de se détourner de lui. Pour aller ranger ses affaires dans sa malle. Il commença à trier ses affaires, et ses copies. Ce soir, il allait avoir énormément de travail. Il retient presque un soupir dépité de cette fatalité. Heureusement qu'il adorait son métier pour ne pas se laisser apitoyer rapidement. Puis d'une certaine façon, le fait de voir son cadet en sa compagnie lui donnait rapidement du baume au coeur. Chaque jour, il ne pouvait s'empêcher de chérir le jour de leur rencontre qui a marqué un tournant dans leur vie. Relevant les yeux de ses copies, il fit un immense sourire à Melville, faisant ressortir la couleur de ses yeux et ses fossettes.

Lysander était déjà à son bureau, à trier ses affaires que Melville était encore au même endroit, les joues piquant un fard comme jamais. Son visage était exceptionnellement rouge, d'une oreille à l'autre, la bouche entre-ouverte d'incrédulité. Clignant des yeux, il ne s'y était pas attendu. Ce n'était pas tant le baiser qui l'avait ainsi fait perdre ses moyens. C'était surtout ce tutoiement totalement imprévu suivit de ce petit frottement de nez. C'était trop pour son pauvre petit coeur, si bien qu'il en avait perdu tous ses moyens.

Tentant de reprendre contenance, il se racla la gorge et passa une main nerveuse dans ses cheveux. Il fit un petit détour pour prendre ses propres affaires puis il rejoignit le professeur à son bureau. Il chercha un truc à dire, n'importe quoi, pourvu que son petit malaise passe inaperçu. Ce n'était pas forcément qu'il ne voulait pas avoir l'air d'une petite groupie adolescente venant de se faire embrasser par son idole, mais il n'avait pas envie que Lysander le prenne pour quelque chose d'autre. Il savait que trop bien que cette petite fée était une créature craintive qu'il ne fallait pas brusquer.

- Vo- Tu... Tu auras besoin d'aide ? Butait-il par nervosité tout en glissant une main légèrement tremblante mais surtout avide de contact sur les reins du plus vieux. Sinon je peux te laisser bosser tranquillement.

Melville était un homme avec un besoin de contact physique avec la personne sur laquelle il a jeté son dévolu assez important. Pas du genre à passer une soirée à se câliner- quoi qu'il ne dirait rien si cela venait à se présenter -, mais un frôlement de main, une caresse volée, une mèche à remettre en place, était une multitude de façon pour assouvir ce besoin. La dernière fois qu'il avait proposé de le tutoyer, le contexte n'était pas le même, aussi, maintenant que ça avait une connotation bien plus concrète, voilà que son coeur battait la chamade à lui en faire mal à la poitrine.

Il sursauta en sentant le contact de Melville dans le bas de ses reins. Et une douce chaleur commença à envahir son corps. "Non, j'ai bientôt fini. Tu peux rester, ta présence ne me dérange pas." répondit le faë avec un petit sourire rassurant envers l'auror. Il était assez rare de voir, son cadet aussi peu confiant. Lysander avait l'habitude du jeune homme combattant et qui ne se laissait pas faire. Mais, cette nouvelle facette il ne put s'empêcher de le trouver à croquer. "Tu es adorable" souffla le professeur en venant embrasser délicatement la joue qui était à la porter de ses lèvres. Par ordre alphabétique et année, Lys rangeait ses copies. Il avait toujours été une personne dans la logique et l'ordre. Le total inverse de son père et de sa soeur. Par moment, il se demandait comment il avait pu vivre dans une maison où rien n'était à sa place. Mais étrangement, cela n'enlevait en rien à ses souvenirs de bonheur. En vérité, le russe essayait de gagner du temps dans sa manœuvre. Il voulait que Melville reste plus longtemps avec lui. Mais, le professeur ne savait pas comment faire et comment demander. Il lui aurait bien proposer de venir dîner chez lui, mais peut-être que tout cela allait trop vite pour tous les deux ? De toute façon, il n'avait pas réussi à se mettre en accord avec toutes ses émotions quand il était en présence de l'auror.

A cet instant, c'était un peu comme un gros chat que l'on venait de flatter. Il était bienheureux, sentant sa poitrine se gonfler de fierté. En réalité, il commençait tout juste à réaliser que leur relation venait de faire un grand bon. Ils ne s'étaient rien dit d'officiel, il n'avait pas eu de grande déclaration, mais le comportement du professeur était presque bien plus éloquent que bon nombre de lettres d'amour. Prenant conscience petit à petit de tout ça, il regardait Lysander trier et classer ses copies en brûlant d'envie de le serrer dans ses bras et se déclarer bien plus officiellement à lui. Il dû se faire violence pour ne pas trépigner sur place tant il débordait d'enthousiasme. Finalement, il fit un pas de côté, puis un autre, comme un enfant impatient.

- Peut-être que nous pouvons rester ensemble pour travailler. Tu as l'air d'avoir plein de copies à corriger, mais une fois terminé on pourrai boire un café et simplement profiter d'être ensemble encore un peu ? Lança-t-il avec beaucoup d'entrain avant de se rendre compte que c'était quand-même assez cavalier de s'imposer ainsi. Il venait tout juste de lui ouvrir les bras, peut-être que le faë n'était pas prêt pour plus que ça ? Enfin, c'est toi qui voit. Je me ferai petit.

Oh et puis zut, si ça ne tenait qu'à lui, il lui proposerait carrément d'habiter ensemble et d'avoir un petit chien, alors il pouvait bien lui proposer de se voir après les cours et, même si c'est juste pour travailler assis l'un à côté de l'autre, juste être ensemble encore un moment. Ce n'était pas si terrible que ça, et puis il saurait se tenir, normalement. Il se rapprocha de nouveau du professeur pour voir si il avait terminé de ranger ses affaires, semblant presque sur le point de le prendre sur l'épaule pour l'embarquer dans un endroit plus intime. Melville était une boule de nerf, un concentré d'amour.

- Ne te sent pas obligé d'accepter hein ! Précisa-t-il toutefois en venant lui replacer d'un geste doux une mèche qui lui barrait le front.

A cet instant, Lys trouva Melville fort adorable. Il avait l'impression d'être en face d'un gros matou en manque de grattouille. La proposition du plus jeune, arrangea énormément le professeur qui n'osait pas formuler la demande. Une fois qu'il eut finit de tout trier, il se tourna vers l'auror pour poser rapidement ses lèvres sur celles-ci. « Je serais honoré, de passer un peu plus de temps avec toi. J'ai fini mon travail, peut-être veux-tu aller boire ce café dans mon appartement ou bien sur Paris ? » répondit le russe avec un petit sourire qui s’estompa face à ce geste tendre. La bouche légèrement entrouverte,  le cœur au bord des lèvres. Lysander ne pouvait détourner son regard de ce visage parfais.

Il avait essayé de se donner une certaine assurance mais elle s’évapora rapidement. Il avait peur de faire ou de dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Il voulait que l'auror se sente à l'aise avec lui. Malgré leur relation, pas défini. Peut-être que autour de ce fameux café, ils allaient enfin pouvoir évoquer cette nouveauté dans leur relation ? Lys aimerait se laisser aller dans ses sentiments mais il avait toujours peur de ce rejet.

Prenant son courage à deux mains, il élança la main du brun dans la sienne. Ce geste qui pourrait paraître anodin pour certain, demander beaucoup pour le professeur. Certes, il avait embrassé quelques minutes plutôt son cadet. Mais ses pulsions à la Freudienne avaient prit le dessus sur sa raison. Il trouvait le jeune homme craquant et adorable. Et petit Lys se sentait dans la peau d'une princesse qui découvrait son prince charmant pour la première fois. De plus, il n'avait aucune envie que tout ceci s'arrête soudainement. Plus il arrivait à mettre les mots sur ce qu'il ressentait. Plus Lysander avait envie de continuer son futur en compagnie de Melville Grivois.

A cet instant, Lys trouva Melville fort adorable. Il avait l'impression d'être en face d'un gros matou en manque de grattouille. La proposition du plus jeune, arrangea énormément le professeur qui n'osait pas formuler la demande. Une fois qu'il eut finit de tout trier, il se tourna vers l'auror pour poser rapidement ses lèvres sur celles-ci. « Je serais honoré, de passer un peu plus de temps avec toi. J'ai fini mon travail, peut-être veux-tu aller boire ce café dans mon appartement ou bien sur Paris ? » répondit le russe avec un petit sourire qui s’estompa face à ce geste tendre. La bouche légèrement entrouverte, le cœur au bord des lèvres. Lysander ne pouvait détourner son regard de ce visage parfais.

Il avait essayé de se donner une certaine assurance mais elle s’évapora rapidement. Il avait peur de faire ou de dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Il voulait que l'auror se sente à l'aise avec lui. Malgré leur relation, pas défini. Peut-être que autour de ce fameux café, ils allaient enfin pouvoir évoquer cette nouveauté dans leur relation ? Lys aimerait se laisser aller dans ses sentiments mais il avait toujours peur de ce rejet.

Prenant son courage à deux mains, il élança la main du brun dans la sienne. Ce geste qui pourrait paraître anodin pour certain, demander beaucoup pour le professeur. Certes, il avait embrassé quelques minutes plutôt son cadet. Mais ses pulsions à la Freudienne avaient prit le dessus sur sa raison. Il trouvait le jeune homme craquant et adorable. Et petit Lys se sentait dans la peau d'une princesse qui découvrait son prince charmant pour la première fois. De plus, il n'avait aucune envie que tout ceci s'arrête soudainement. Plus il arrivait à mettre les mots sur ce qu'il ressentait. Plus Lysander avait envie de continuer son futur en compagnie de Melville Grivois.

Aux anges que son compagnon de bisous accepte de prolonger leur entrevue, Melville soutenait son regard. Bordel ce qu'il pouvait être mignon avec son visage fin, ses grands yeux et ses oreilles pointues qui dépassaient de ses cheveux. Puis ses lèvres pleines qui prenaient un malin plaisir à venir se poser sur les siennes comme un petit papillon fugace. Lorsque Lysander lui prit la main, le plus jeune l'attira à lui et le serra dans ses bras. Là, il plongea son visage dans le cou du brun, et prit une grande inspiration. Il était comme un drogué en train de prendre sa dose qui lui manquait tant. C'était une alchimie parfaite qui faisait vibrer les énergies les entourant.

- Oh chez toi ce sera très bien, je préfère rester au calme depuis l'autre soir. Il y avait vraiment beaucoup de bruit, je ne suis plus habitué. Lui dit-il, doucement, la voix basse près de son oreille. En attendant...

Joignant le geste à la parole, cédant à toutes ses pulsions, il vint placer une main contre la nuque du professeur avant de s'écarter légèrement afin de venir lui embrasser la joue en souriant d'un air totalement amoureux. Vint ensuite un baiser, tendre et possessif à la fois. D'un air qui voulait dire "tu es enfin à moi et à moi seul". Un baiser plein d'amour, plein d'envie. D'envie de dire "je t'aime", d'envie de vivre avec lui, d'envie de lui tout simplement. Doucement, il vint lui mordiller la lèvre inférieure, dévorant ses lèvres avec une tendresse infinie. Son coeur battait si fort, c'était incroyable. Jamais encore il n'avait ressenti ça pour qui que ce soit.