Dans les rues de la capitale | Lun 7 Jan - 12:02 La journée venait à peine de commencer, les rues de la capitale se réveillaient doucement. Camille marchait d'un pas décidé vers les bureaux de la poste avec une pile d'enveloppes sous le bras. Travailler a la confédération magique internationale n'était pas de tout repos, surtout quand les délégations étrangères n'étaient pas d'accord entre elles. La délégation des Etats Unis, en visite a Paris, demandait un travail considérable, avec les mesures de sécurités, les réservations d’hôtels et les plannings a tenir. Camille se retrouva vite devant la poste, encore fermée. Il regarda sa montre... 5 minutes a attendre. Il se frotta les mains et souffla dedans pour se réchauffer, l'air frais parisien lui griffait la peau de bon matin.
Il aurait pu envoyer ces lettres par hiboux, ce qui lui aurait permis de gagner du temps, mais Berthelot, son supérieur, lui avait bien dis :
"Attention obradinn, ces lettres sont d'une importances capitales, je veux que vous vous en occupiez vous même !"
Et le voici, a huit heures cinquante cinq minutes, a se geler devant la poste. Non pas quelle était loin du Ministère, mais il était au travail depuis deux heures déjà, et la journée allait être longue. Entre l'organisation des jeux internationaux magiques (qui se tiendrait dans cinq ans mais qui demandait une attention a temps plein), la visite diplomatique des Américains et les différents conflits de part le monde, Camille ne savait plus où donner de la tête et le département de la coopération magique était en ébullition.
9 heures. La devanture de la poste qui, juste avant l'ouverture, ressemblait a un mur tagué et défraîchi, laissa sa place a un grand bâtiment vitré, assez haut, qui n'était pas sans rappeler l'architecture du grand palais, a Paris. A l'intérieur, une statue en or faisait face a l'entrée. Elle représentait un sorcier, coiffée d'un casque ailé, entouré de hiboux et d'oiseaux. Des jets d'eau sortaient du becs de certains de ces oiseaux et retombaient doucement dans le bassin en dessous. Il y avait plusieurs guichets, tous alignés, en bois de chêne ou de noyer, parfaitement vernis et lustrés. Le bâtiment, presque entièrement fait de verre, était très lumineux et dégageaient une aura presque aérienne. Au murs s'étalaient pèle-mêle des offres promotionnelles, des formats de lettres spéciaux, des boites aux lettres... Il venait d'ouvrir et grouillait déjà comme une gare, les oiseaux allants et venants, déposant des piles de courrier ou s'élevant dans les airs avec des colis ou des enveloppes.
Il entra en premier et, comme a chaque fois dans ce bâtiment, les hululements de tout les oiseaux présents résonna dans le lieu. Il devait y avoir plus de deux milles hiboux et chouettes pour les trajets nationaux, et beaucoup d'aigles et de martinets pour les trajets beaucoup plus longs. Il se présenta a la guichetière et déposa le gros paquets de lettres.
"Tout ça doit partir aujourd'hui, dit il dans un souffle. La lettre qui bouge va a Minsk, la moitié pars un peu partout en France, vous avez les adresses dessus, l'autre moitié est pour les Etats Unis. En express."
A partir de là, la guichetière agita sa baguette et les lettres partirent une a une s'accrocher d'elle mêmes aux pattes des oiseaux, qui partirent aussitôt vers les fenêtres de la coupole, tout en haut du bâtiment. Il présenta a la jeune femme sa carte ministérielle. Celle ci la prit, écrivit le numéro de série sur son bloc note. Sur la feuille, le numéro s'illumina de jaune, comme si il brillait, puis redevint noir.
Il salua la jeune femme en lui souhaitant une bonne journée et sortir du bâtiment. Il regarda sa montre, neuf heures quinze. Le ministère n'était pas loin, il pouvait ne pas se presser.